Challenge Livra'Deux pour Pal'Addict avec Licorne : Neverwhere, Neil Gaiman

Voici donc ma chronique de Neverwhere, de Neil Gaiman!

Vous vous en souvenez peut-être, je me suis inscrite au challenge "Livra'Deux pour Pal'Addict" avec Licorne! Elle avait choisi trois livres de ma PAL (Pile à Lire) et j'avai fait de même. Chacune devait choisir un seul titre de la liste, et le chroniquer dans les temps impartis... A savoir avant le 30 octobre. Autant dire que je suis assez short :P

Licorne, pour sa part, avait choisi de lire Kushiel de Jaqueline Carrey. Sa super chronique est par ici!!

 

Avant de commencer la chronique, je souhaite te dire Licorne que je suis vraiment ravie d'avoir fait ce challenge avec toi! J'ai peu l'occasion de partager mes goûts littéraires dans mon entourage, donc c'est quelque chose que j'apprécie à sa juste valeur ;)

Je te dédie donc cette chronique! =)

Editions J'ai Lu, 7€60, traduit par Patrick Marcel

Quatrième de couverture : Londres, un soir comme tant d'autres. Richard Mayhew découvre une jeune fille gisant sur le trottoir, l'épaule ensanglantée. Qui le supplie de ne pas l'emmener à l'hôpital... et disparaît dès le lendemain. Pour Richard, tout dérape alors : sa fiancée le quitte, on ne le reconnaît pas au bureau, certains. même, ne le voient plus... Le monde à l'envers, en quelque sorte. Car il semble que Londres ait un envers, la " ville d'En Bas ", cité souterraine où vit un peuple d'une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant " là-haut ", Richard rejoint les profondeurs...

 

L'auteur : D'abord scénariste de bande dessinée, il s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs écrivains de la nouvelle vague du fantastique anglo-saxon, avec des titres comme American Gods ou Coraline. Neverwhere, qui marquait ses débuts fracassants, est ici enfin publié dans sa version  intégrale et définitive, telle que voulue par l'auteur.

 

La première phrase : "La nuit qui précéda son départ pour Londres, Richard Mayhew ne s'amusa pas."

 

Mon avis : Ce roman est le deuxième que je lis de Neil Gaiman... Et certainement pas le dernier! Ma première fois fut avec Stardust. Stardust, pour ceux qui ne connaissent pas, est un roman que je qualifierait de conte, magnifiquement bien écrit, qui nous emmène dans des contrées lointaines et magiques sans qu'on s'en rende compte. J'aime bien dire que Stardust est mon roman thérapeutique : je me sens tout de suite bien en le lisant (ou en visionnant le film d'ailleurs, car il a été adapté au cinéma). Mais je vais sûrement en parler plus tard dans une autre chronique.

Neverwhere est un roman qui surprend. L'action commence avec Richard, un homme comme les autres qui s'apprête à aller vivre à Londres. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu. Son bon cœur va l'ammener à porter secours à une jeune fille tout ensanglantée qu'il rencontre dans les rues de Londres un soir. Et cette jeune fille, malheureusement pour lui, se trouve être une jeune fille pas vraiment comme les autres.

Porte, c'est son nom, vient de la "Londres d'en bas". Et oui, il existe deux Londres : la Londres d'en haut que nous connaissons tous, mais aussi une Londres d'en bas où les rats sont en haut de la pyramide sociale, où tout est possible, où les risques et les dangers sont multiples, où nous rencontrons des personnes hautes en coulur à chaque coin d'égoût (car oui, presque toute l'action se passe "en bas"). Ce petit monde est parfois bousculé par le jour du "Marché flottant", un marché qui n'est jamais au même endroit, et où un accord respecté de tous (ou bien malheur à vous) stipule que personne ne peut s'y battre, ou porter atteinte à qui que ce soit.

C'est dans ce monde là que notre candide héro va plonger tête la première. Car si Porte appartient à Londre d'en bas, le simple fait de l'avoir aidée à rendu Richard invisible à tous ceux qu'il connaissait. En effet, avoir aidé la jeune fille va le faire appartenir à ce nouveau monde, et plus personne ne pourra le voir, l'entendre ou même se souvenir de lui. Pas même sa fiancée.

Résigné, Richard va donc tout faire pour pouvoir rester avec Porte... Et bien malgré lui la suivre dans de dangereuses aventures.

Car Porte vient de perdre toute sa famille. Ils ont été assassinés, et elle est elle-même recherchée par deux assassins sanguinaires (Messieurs Vandemar et Croup)...

 

Je vous laisse imaginer l'ambiance : de la peur, de l'étrange, de la magie, du glauque, de la saleté des égoputs... C'est un univers assez sombre dans lequel nous invite Neil Gaiman. Assez sombre, mais intriguant.

Ce que j'ai aimé, c'est en premier l'humour très britannique du héro : il m'est arrivé d'avoir les larmes aux yeux en riant à ses blagues (nulles, mais savoureuses). Et ça, c'est un bon point. Ensuite, j'ai adoré l'imagination sans bornes de l'auteur. Précisons qu'à la base, Neverwhere est une série donc Gaiman était le scénariste. Ce n'est que plus tard qu'il décida d'en faire un livre, où il pourrait alors y raconter ce qui dut être coupé au tournage...etc. C'est donc un roman très visuel, on imagine très bien les scènes, les personnages...

Le repproche que je pourrai faire, c'est la longueur. J'ai même eu du mal à terminer ma lecture! Le rythme devient un peu plus lent, il y a peu de "nouveaux personnages" et les anciens sont, il faut le dire, pas souvent très sympatiques. A part Richard, je ne me suis attachée à personne. Il faut die qu'ils sont tous londonniens d'en bas, et donc assez insaisissables.

 

Malgré tout, Licorne, je te conseille cette lecture. Sinon Neverwhere, Stardust, car Neil Gaiman est un auteur vraiment très doué pour mettre en scène ses histoires! C'est un style très visuel, et très agréable à lire!

Merci donc d'avoir choisi ce roman, je suis heureuse d'avoir ajouté Gaiman à la liste des auteurs que je vais conseiller autour de moi^^

 

Ma note : 8.5/10 (car malgré les longueurs à la fin, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur!)